LOUVE

LOUVE de Hurle Lune    310 Pages
Aux Editions Encre Rouge
Roman Fantastique

Louve… C’est le nom que mon Maître m’a donné. Il m’a enchaînée à son trône et traitée comme son petit animal… Féroce, cruel, soumis. J’ai commis tant d’atrocités en son nom…
Pourtant, j’ai découvert à son insu, que je pouvais aimer… Un amour bienfaisant, lumineux, salvateur… Mon unique désobéissance.Et la mort a tout balayé !Mais la Déesse m’a donné une seconde chance : et si je pouvais tout changer, tout recommencer ?
Mon avis : 
Livia ou Louve deux tempéraments forts et deux existences entravées par des règles de société antique. La dualité des êtres : peut-on combattre son côté sombre et tout faire pour préserver l'amour dans une société ou la vie n'a que peu de valeur ? Mises à mort, Orgies, décrites crûment n'empêchent pas de s'attacher aux deux personnages principaux : Livia/Louve, Lilas/Iris. 

L'auteur vous convainc de continuer votre lecture pour connaître l'issue de ce combat pour la vie de l'être aimé, pour avoir le droit de vivre ensemble un amour fantastique. La relation à nos sociétés actuelles peu encline à accepter la différence est-elle incongrue ? En tout cas, Les fans de fantasy et de littérature érotique y trouveront leur compte. Je reste sur un sentiment ambivalent et vous laisserai donc découvrir, ce qui pourrait s'apparenter à un conte onirique dérangeant les conventions, que toutefois je n'ai pas su quitter avant la dernière page. 


ENFIN..... je viens de prendre en main ma liseuse TEA (Cultura) !!!

Je vais donc pouvoir lire des livres numériques, ce qui n'était pas confortable sur ordinateur auparavant. J'avais donc renoncé.

Ma toute toute première lecture sera donc LOUVE dont je vous parlerais un peu plus tard. Ce sera ma première chronique d'un livre des Editions Encre Rouge. 



DESOLEE JE SUIS ATTENDUE

DESOLEE, JE SUIS ATTENDUE
Agnès Martin-Lugand
Aux Editions Michel LAFON  378 pages

Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

MON AVIS :
Premier livre lu de cet auteur : embarquement immédiat !
Yaël est une jeune femme gaie, stagiaire à l'agence de Bertrand sans l'avoir voulu, dilettante, entourée de son groupe d'amis avec lesquels elle partage les fins de journée, les vacances, TOUT. Détendue, insouciante, rieuse présente dans une existence faites de "soirées pâtes" partagées à la bonne franquette mais voilà... Tout s'arrête et elle devient Yaël posée sur ses stilettos, rigide, sans joie, habitée par l'ambition. Remplir son temps par le travail, s'oublier totalement jusqu'à défaillir, ne rêver que de l'échelon supérieur : être la meilleure. Jusqu'à ce jour de pluie, ou elle pénètre dans une boutique d'antiquaire et dix années de questions sans réponses s'effacent.... Difficile de s'attacher à cette Yaël, habitante d'un appartement aseptisé qui ne s'autorise aucune émotion hors celle procurée par les compliments de Bertrand et ses stimulations pour qu'elle aille encore plus haut ; difficile d'apprécier cette Yaël dure qui exige le meilleur des collaborateurs de l'agence et qui humilie son assistante et pourtant... La Yaël qui lâche prise, qui se remet à vivre et donc à accepter de souffrir vous donne l'envie de l'accompagner jusqu'à la dernière page de ce roman touchant.


HORTENSE

HORTENSE 

320 Pages Aux Editions SONATINE
En librairie depuis le 9 juin 2016

1993 : Sophie Delalande est folle d'amour pour sa fille Hortense, presque trois ans, qu'elle élève seule. Celle-ci lui permet d'oublier les rapports difficiles qu'elle entretient avec son ex-mari, Sylvain, un homme violent qui l'a abandonnée alors qu'elle était enceinte et à qui elle refuse le droit de visite. Un jour, pourtant, Sylvain fait irruption chez elle et lui enlève Hortense. " Regarde-la. Nous allons disparaître et tu ne la reverras plus. " 

2015 : après des années de recherches vaines, Sophie ne s'est jamais remise de la disparition d'Hortense. Fonctionnaire au ministère de l'Éducation, elle mène une existence morne et très solitaire. Jusqu'au soir où une jeune femme blonde la bouscule dans la rue. Sophie en est sûre, c'est sa fille, c'est Hortense. Elle la suit, l'observe sans relâche. Sans rien lui dire de leur lien de parenté, elle sympathise avec la jeune femme, prénommée Emmanuelle, tente d'en savoir plus sur elle. La relation qui se noue alors va vite devenir l'objet de bien des mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d'un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et la jeune femme est-elle aussi innocente qu'elle le paraît ? 


MON AVIS

L'histoire que nous construit Jacques Expert est articulée, chapitre après chapitre, entre Sophie et Hortense principalement puis tous les "témoins" ou protagonistes de l'enquête. 
L'angoisse vous étreint dès que l'intrigue est installée : Sophie jeune femme quelconque, employée du ministère de l'éducation rencontre le flamboyant Sylvain. Sophie est enceinte et l'annonce, heureuse, à son amoureux qui la quitte sur le champ. Sylvain va réapparaître 2 ans et demi plus tard pour lui arracher Hortense et disparaître totalement.
L'enquête va piétiner et 20 ans plus tard, par un jour d'orage, elle est là, Hortense : blonde rieuse, elle travaille à deux pas de l'appartement que sa mère n'a pas pu se résoudre à quitter, mettant tout en suspens, jetant toutes ses forces dans sa quête pour retrouver sa fille...
Le suspens et l'angoisse montent crescendo au fil des événements, Jacques Expert vous emporte et vous noie dans le chagrin et la haine de Sophie et dans la peur d'Emmanuelle. L'épilogue est totalement inattendu, foudroyant. Autrement dit vous êtes totalement captivé par cette histoire incroyablement terrifiante et le dénouement ne vous soulage pas de l'angoisse qui vous a serré le coeur : le triller par excellence !

Merci aux Editions Sonatine pour cette belle découverte.



LA NOUVELLE VIE DE PAUL SNEIJDER (Le Cas Sneidjer)

LA NOUVELLE VIE DE PAUL SNEIJDER (Le Cas Sneidjer)
Victime d’un terrible, et rarissime, accident d’ascenseur dans une tour de Montréal, Paul Sneijder découvre, en sortant du coma, qu’il en est aussi l’unique survivant : sa fille bien-aimée, Marie, est morte sur le coup avec les autres passagers. Commence alors pour Paul Sneijder une étrange retraite spirituelle qui le conduit à remettre toute son existence en question. Sa femme (qui le trompe), ses deux fils (qui le méprisent), son travail (qu’il déteste, et qu’il finira par quitter), tout lui devient peu à peu indifférent. Jusqu’au jour où, à la recherche d’un job, il tombe sur l’annonce qui va lui sauver la vie : il devient promeneur de chiens pour l’agence DogDogWalk… "Le cas Sneijder" est un livre bouleversant sur un homme qui refuse de se résigner à la perte de sa raison de vivre. Mais ce roman plein de mélancolie est aussi une comédie saugrenue dans laquelle Jean-Paul Dubois donne libre cours à la fantaisie la plus débridée : entre une esquisse d’une Théorie générale des ascenseurs, la description d’un adultère qui n’échappe pas au grotesque et une plongée dans le monde des promeneurs de chiens, l’auteur d’ " Une vie française " affirme à nouveau son goût pour l’humour noir.

MON AVIS :


Paul Sneidjer était sorti pour déjeuner avec sa fille aînée Marie. Il s'est réveillé, après quelques semaines de coma, à l'hôpital entouré de ses jumeaux et de leur mère. Incroyable cet accident d'ascenseur qui lui a pris sa fille, a tué 4 inconnus et l'a laissé avec des angoisses, des cauchemars et un besoin irrépressible de comprendre le fonctionnement de ces drôles d'engins qu'on emprunte sans y penser. 

Il est rentré chez lui, avec les cendres de sa fille que sa première épouse a fait incinéré, enfin acceptée au sein de son nouveau foyer.... Sa seconde conjointe lui avait interdit 20 ans plus tôt de lui faire franchir son seuil et par lâcheté, il avait accepté de ne voir Marie qu'à l'extérieur. Il n'a pas compris, non plus, le rejet de ses fils lorsqu'elle leur avait écrit une lettre pour leur anniversaire, leur en avait voulu, mais n'avait rien forcé. Paul Sneijder, un homme de consensus qui se pose beaucoup de questions, devient presque agoraphobe et trouve un apaisement en promenant des chiens.... Paul est l'antithèse de sa seconde épouse : pas carriériste, pas intéressé par l'argent, il ne se rebellera vraiment qu'une fois et il lui en cuira !

Jean-Paul Dubois utilise l'ironie pour décrire l'incompréhension mutuelle, l'intolérance, la bêtise, la peine, la tendresse et le snobisme des personnages. L'écriture est belle et le verbe est choisi avec soin pour caractériser les protagonistes, le vocabulaire précis. J'aime qu'un auteur me propose une histoire avec un début et une fin même si ce n'est pas celle que j'aurai choisie... Une belle découverte grâce à Thierry Lhermitte et l'adaptation cinématographique de l'oeuvre.

LA BIBLIOTHEQUE DES COEURS CABOSSES

                                              La Bibliothèque des coeurs cabossés de Katarina Bivald 

aux Editions Denoël 496 pages

Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine. Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance. Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…

MON AVIS :
Voilà le livre de 2015 qui vous permet de redécouvrir le rôle de votre libraire : échanger sur son amour des livres ! Ce roman est construit autour de la correspondance des deux amies qui échangent sur les best-sellers qu'elles lisent.  Sara Lindqvist, vingt-huit ans, employée d'une bibliothèque suédoise pratiquement au chômage et son amie Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa partagent l'amour des livres. 
Amy invite Sara à venir passer quelques semaines chez elle, pour lui changer les idées... Les deux amies ne se rencontreront pas, Amy est morte soudainement.

L'accueil qui est réservé à Sara par l'entourage d'Amy, sa renaissance en quelque sorte au milieu de ce village qui se meurt et auquel elle s'efforce d'apporter quelque chose et quoi ? à part une librairie, on se le demande.... 
La matière première est là, la maison d'Amy foisonne de livres et puis ces gens sont si gentils au milieu du marasme économique local. Rien que pour cette quasi-bible de ce qu'il faut avoir lu, la bibliothèque des coeurs cabossés vaut le détour ! Bien sûr, il y a aussi ce célibataire solitaire, bourru qui va faire un élu convenu mais.... alors que vous êtes installés dans un ronronnement tranquille, la loufoquerie des 150 dernières pages va vous bloquer les zygomatiques en position haute ! Un livre pour les amoureux des livres à ne pas manquer !


LE CHARDONNERET


Le Chardonneret de Donna Tartt 


(Prix Pulitzer 2014) 800 pages
Editions Pocket (intialement chez Plon) 

Qui est Theo ? Que lui est-il arrivé à New York pour qu'il soit aujourd'hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d'hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ? Qu'est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D'où vient cette toile de maître, Le Chardonneret, qu'il transporte partout avec lui ?

À la fois roman d'initiation à la Dickens et thriller éminemment moderne, fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l'Amérique contemporaine, Le Chardonneret laisse le lecteur essoufflé, ébloui et encore une fois conquis par le talent hors du commun de Dona Tartt.

MON AVIS


Théo Decker au début de son aventure est un adolescent qui, pour tuer le temps, en attendant de répondre à la convocation de l'équivalent du proviseur de son collège, accompagne sa mère au fameux MET de New York. Sa mère avec qui, il vit désormais seul, aime le musée et les tableaux en particulier. Ils se rendent donc audit musée et plutôt que de s'intéresser aux peintures, Théo va être intrigué par un vieil homme et sa petite fille et laisser sa mère pour les suivre.... Un bombe éclate, sa mère meurt et il répond à une injonction du vieil homme qui va impactée toute sa vie future. Un passage à l'âge adulte intimement lié à un petit tableau du XVIIème siècle qui donne son titre à ce roman. Un périple incroyable qui mènera Théo et souvent son ami Boris de New York à Las Vegas où ils se rencontreront, puis Amsterdam... Impossible d'en dire plus de cette histoire où sont abordés les thèmes de l'abandon, du choc post-traumatique, de l'amitié, de l'amour, le tout avec densité, en donnant l'envie au lecteur de savoir qui sera Théo adulte....

800 pages d'aventures et de rebondissements racontés avec force détails et une petite longueur du côté d'Amsterdam, mais on se sent orphelin de Théo et ses amis à la fin de ce livre intense.