L'HOMME DE GRAND SOLEIL de Jacques GAUBIL

L'HOMME DE GRAND SOLEIL de Jacques GAUBIL
Aux Editions PAUL&MIKE - 248 Pages
Un médecin de Montréal se rend tous les mois à Grand Soleil, un village perdu dans le Québec arctique. Docteur de l’âme autant que du corps, il y rencontre Cléophas, un patient particulier.
Conservé par le froid qui a saisi cette partie du Canada, l'homme de Grand Soleil a vécu caché, il n’a rien écrit, rien accompli de notable et personne ne le connaît. Pourtant son apparition va tout bouleverser, sous le regard impuissant du médecin, témoin d’un monde qui se délite.
Avec une plume intelligente, incisive et souvent drôle, Jacques Gaubil dresse un portrait froid et parfois cruel de l’homme moderne, tout en proposant un récit bienveillant et chaleureux.






MON AVIS :



Joli cadeau des 68 premières fois. Quelle merveille de sensibilité et d'humour ce roman ! Une plume drôle et intelligente, un verbe choisi ! Une vision du monde à l'aune de la vision de Tim Cook.


Jacques Gaudil nous conte une histoire extraordinaire. Le docteur Leboucher, médecin, "commis" d'office pour cause de nouveauté, doit se rendre à Kisikawi.
Autrement appelé Grand Soleil. 

"Il n'y a pas de mot en français pour décrire le froid, il faut utiliser du  Québécois : frette, une sorte de méga superlatif de froid."... Bien que je ne sois pas doué en langues étrangères, J'en ai instantanément compris le sens. Pour le Larousse, la frette est une armure métallique, ce qui démontre que les Français n'ont aucune idée du froid."

Il s'y rend sans ambitionner d'y apporter de solutions toutes faites. Il y rencontre Cléophas, qui impose le respect par sa carrure d'abord, par son génome ensuite, la bibliothèque de cet homme est également hors du commun.
Le lieu abrite des trésors. Le "graal" des bibliophiles.

Ce roman est prétexte à décortiquer la société d'aujourd'hui de Montréal, à Cuba, une époque, le tourisme de masse, les rencontres virtuelles, l'inhumanité de l'humanité avec une causticité et un humour qui n'excluent pas la profondeur de réflexion. Une fable.

Un voyage décalé pour se recaler sur l'essentiel : l'autre, le bien-vivre. "ce livre, je ne l'ai pas écrit pour laisser une trace ou pour vous distraire" dit Jacques Gaubil "Ce n'est pas une oeuvre littéraire..."

Pourtant quel choc ! ce roman ne laisse pas indifférent. Un rappel à la vie.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire