Auteur : Jean-Baptiste ANDREA
Aux Editions L'Iconoclaste - 308 pages
1954. C’est dans un village perdu entre la France et l’Italie que Stan, paléontologue en fin de carrière, convoque Umberto et Peter, deux autres scientifiques. Car Stan a un projet. Ou plutôt un rêve. De ceux, obsédants, qu’on ne peut ignorer. Il prend la forme, improbable, d’un squelette. Apatosaure ? Brontosaure ?
Il ne sait pas vraiment. Mais le monstre dort forcément quelque part là-haut, dans la glace. S’il le découvre, ce sera enfin la gloire, il en est convaincu. Alors l’ascension commence.
Mais le froid, l’altitude, la solitude, se resserrent comme un étau. Et entraînent l’équipée là où nul n’aurait pensé aller. De sa plume cinématographique et poétique, Jean-Baptiste Andrea signe un roman à couper le souffle, porté par ces folies qui nous hantent.
Mon avis :
Tout commence lorsque Stan, à peine 6 ans, vient frapper une pierre avec colère pour y découvrir émerveillé un fossile.
Cette découverte le mène tout droit à la profession de paléontologue, pas de ceux mondialement connu. Non ! des besogneux qui rêvent de laisser leurs noms dans l'Histoire.
C'est ainsi qu'une gamine lui raconte l'histoire, qu'un concierge italien contait aux enfants à la cave le soir, pour les effrayer et les faire rêver un peu : un dragon tapi dans une grotte attendrait d'être découvert.
Stan se persuade que ce sera sa gloire, celle de son ancien assistant Umberto.
Le voilà donc, Stané, comme l'appelle son vieux complice Umberto, à la cinquantaine, prêt à tout pour se lancer dans l'aventure avec un guide et le jeune Peter, à son tour assistant d'Umberto. Il n'est pas question de ne pas trouver le monstre assoupi, préservé par la glace, endormi depuis des lustres dans une grotte qui se trouve entre les crêtes qu'il aperçoit du village où il vit.
Ce roman est une aventure humaine captivante, qui tient autant à l'intrigue, qu'au style de l'auteur tout aussi captivant. Des retours arrière permettent de découvrir l'enfance difficile de Stan, la relation père-fils, l'absence de la mère.
Jean-Baptiste Andrea a une plume magique qui vous envoûte par sa poésie. Son Stan est un héros romantique, dévoré par une recherche d'absolu qui va au-delà de la quête d'un animal fossilisé dans la pierre. Sous sa plume, le personnage de Stan devient le Enzo Maiorca de la paléontologie.
Cela amène à la question que parfois l'on se pose : qu'avons-nous fait de nos rêves d'enfants ?
«Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis» – Edgar Allan Poe
C'est à cela que nous a mené la finesse d'écriture de Jean-Baptiste Andrea : à voir le film de la vie de Stan se dérouler, nous en mettre pleins les yeux parce qu'il lui a taillé un rêve à la démesure de sa quête d'absolu, une véritable épopée.
Ma B.O. du livre :
Hans Zimmer - Interstellar - Main Theme (Piano Version) + Sheet Music
Sélection Automne 2019 |
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