jeudi 29 février 2024

ON M'APPELLE DEMON COPPERHEAD de Barbara Kingsolver

 

ON M'APPELLE DEMON COPPERHEAD

Auteure : Barbara Kingsolber

Aux Editions ALBIN MICHEL

Né à même le sol d'un mobil-home au fin fond des Appalaches d'une jeune toxicomane et d'un père trop tôt disparu, Demon Copperhead est le digne héritier d'un célèbre personnage de Charles Dickens. De services sociaux défaillants en familles d'accueil véreuses, de tribunaux pour mineurs au cercle infernal de l'addiction, le garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l'égard des plus démunis. Pourtant, à chacune des étapes de sa tragique épopée, c'est son instinct de survie qui triomphe. Demon saura-t-il devenir le héros de sa propre existence ?
Comment ne pas être attendri, secoué, bouleversé par la gouaille, lucide et désespérée, de ce David Copperfield des temps modernes ? S'il raconte sans fard une Amérique ravagée par les inégalités, l'ignorance, et les opioïdes - dont les premières victimes sont les enfants -, le roman de Barbara Kingsolver lui redonne toute son humanité. L'auteur de L'Arbre aux haricots et des Yeux dans les arbres signe là un de ses romans les plus forts, couronné par le prestigieux prix Pulitzer et le Women's prize for fiction.


Mon avis :

Ce qui frappe, c'est la tendresse de la plume et la rudesse du propos. Damon Fields se raconte au fil de 600 pages, que l'on ne voit pas défiler, pour devenir Demon Copperhead. 

S’il y a du Charles Dickens ou du John Steinbeck dans la trame du roman de Barbara Kingsolver, l’existence de Demon dévoile une réalité contemporaine de la vie dans la magnifique région des Appalaches. Misère sociale, manque d’accès aux soins, facilité d’accès aux opioïdes. Un cocktail dévastateur pour un jeune homme prometteur.

Tant de courage et de résilience face à l’adversité nous accroche au destin de Demon forgé à l’Oxy et l’amitié de Tommy, Maggot et Angus.

Aucun temps mort dans la narration de l’auteure, du concret, du réalisme à outrance mais pas d’overdose, la magie opère, au bout de la route, il y a le bleu océan.


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