QUAND DIEU BOXAIT EN AMATEUR
Auteur : Guy Boley
Aux Editions Grasset - 180 pages
Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide.
Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère qui la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe.
Le second ses tourne vers les écritures plus saintes et devient abbé. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de la passion de Notre seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur la scène du théâtre paroissial, leur fraternité.
Mon avis :
"La vie n'est qu'une longue perte de tout ce qu'on aime" Victor Hugo.
Guy Boley raconte son père qu'il a mal compris, mal aimé durant son enfance. Un peu honteux parfois de ce père, forgeron-chanteur d'opérettes, boxeur.
Autopsie d'une enfance mal vécue, passage à l'âge adulte rédempteur. Il m'a manqué l'émotion dans cette énumération pragmatique, décorticage d'une vie d'artiste qui n'a pas pu s'exprimer pleinement. Amour sous exprimé ponctué de silences, pudique entre ce père et ce fils. Hommage posthume à ce père qu'il a tant aimé sans avoir su pleinement l'exprimé avec des mots.
Pourtant, le sujet est touchant. Le style parfois emphatique, la redondance des expressions, même si le vocabulaire est particulièrement choisi, m'ont fait manquer l'émotion.
Je ne connaissais pas cet auteur, peut-être aurais-je une autre opinion si j'avais lu son précédent roman encensé par les lecteurs ?
Un roman, un lecteur : une rencontre. C'est un rendez-vous manqué entre père-fils, romancier-lectrice. Le charme de la plume n'a pas opéré.
Guy Boley propose un roman que l'on abandonne pas, intriguant, qui trouvera son lecteur sans nul doute.
Ma B.O. du livre :
"Tu ne m'as pas laissé le temps" David Hallyday
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