LES CICATRICES - CLAIRE FAVAN

LES CICATRICES
Auteure : Claire Favan
Aux éditions Harper Collins Noir

Centralia, État de Washington. La vie d’Owen Maker est une pénitence. Pour s’acheter la paix, il a renoncé à toute tentative de rébellion.

En attendant le moment où il pourra se réinventer, cet homme pour ainsi dire ordinaire partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l’ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque. 

Car, si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point : ni le chantage au suicide de Sally ni les scènes qu'elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d’elle.

Mais, alors qu’une éclaircie venait d’illuminer son existence, Owen est vite ramené à sa juste place. Son ADN a été prélevé sur la scène de crime d’un tueur qui sévit en toute impunité dans la région, et ce depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos. L’enfer qu’était son quotidien n’est rien à côté de la tempête qu’il s’apprête à affronter.


Mon Avis :


Owen est un type bien. Mari tyrannisé par la jalousie maladive de Sally. Otage de son employeur qui n'est autre que son ex-beau-père, qui le menace de chômage, s'il ne rentre pas au bercail. Père orphelin de sa fille, morte accidentellement.

Owen vit dans le même périmètre d'activités morbides qu'un tueur en série, qui sévit impunément depuis des années.

Un énième meurtre vient d'être commis, Dwain et sa coéquipière Carol, vont s'adjoindre les services d'un agent du FBI hors pair sur ce dossier insoluble, Lyle Esteves, pour stopper les horreurs que Twice, tueur démoniaque se remet à commettre, après des années de calme dans la région.

L'auteure tisse la toile de son intrigue machiavélique autour de personnages fouillés, intriguants, bien abîmés par la vie, pour lesquels tour à tour on frémit ou compatit. Aucun d'entre eux ne laisse indifférents. Qui cache le plus profondément ses cicatrices qu'elles soient physiques ou psychologiques ?

L'histoire nous montre les masques et les visages qu'ils protègent, nous embarque et nous ballote jusqu'à un épilogue époustouflant. Les indices pour épingler le monstre pervers sont disséminés, de main de maître, dès le prologue, plus on avance, plus l'on pense que l'étau se resserre sur le coupable dans une atmophère infernale, avec des scènes très cinématographiques.

Je découvre Claire Favan avec "les cicatrices". Elle m'a bluffé de sa plume brillante empreinte de noirceur, m'a manipulé avec brio jusqu'à la fin. 








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