MEURTRES POUR REDEMPTION

MEUTRES POUR REDEMPTION de Karine GIEBEL
Editions Pocket 989 pages

Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière.
Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes.
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grâce à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres.
Pourtant, un jour, une porte s'ouvre. Une chance de liberté.
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption.



MON AVIS

Brave gens qui vous dites que prendre perpétuité c'est au moins garder la vie et payer sa dette à la société pour les crimes odieux commis, que c'est mérité ! Alors ouvrez ce livre et mangez-vous la gifle monumentale que ce récit vous enverra !

989 pages à enrager contre les injustices, la violence, où vous vivrez les peurs et la rage de Marianne. Cette gamine de 20 ans rongée par le remord, la peine d'avoir perdu Thomas. Obligée à vendre sa seule possession pour faire face à ses addictions : la clope et la dope. Ces rendez-vous du lundi avec Daniel lui donneront la nausée mais paradoxalement seront sa raison de vivre, de tenir.

Vous ne passerez plus jamais devant les murs d'une maison d'arrêt sans penser à Marianne à VM, aux hyènes mais aussi à la Marquise ou à Portier. La violence et la rancoeur ne sont pas à égalité de chaque côté des barreaux, mais elles existent pourtant et peuvent mener à des exactions du côté des matons aussi, la peur est un moteur incroyable. 
Le poète chantait : « Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir » Marianne a pris plusieurs fois perpétuité. Elle a été jugée comme un monstre à figure d'ange malgré cela elle a pu choisir son destin.

Vous donnerez l'absolution à Marianne, pleurerez avec elle sur Clarisse, Emmanuelle, est-elle si mauvaise alors ? Ce roman nous raconte que la noirceur, la haine et la malhonnêteté ne sont pas l'apanage des repris de justice mais parfois du côté des dépositaires de l'autorité mais ce n'est que fiction bien sûr…

Je me suis accrochée à ce livre comme on s'accroche à une bouée dans un océan déchaîné. J'ai été ballottée, souffletée…. J'ai versé des larmes, ai détesté l'auteur de m'avoir laissé croire qu'on pouvait trouver la lumière dans ce puits de noirceur mais si c'était à refaire, je referai ce chemin !
Karine Giébel est un chef d'orchestre hors pair, son requiem m'a touché au coeur !




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