Autrice : Serena Guiliano
Editions Robert Lafont
Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c'est la lune qu'on trouve en mars.
Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papa, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?
Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…
Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Mais si ce retour aux sources sonnait finalement l'heure de l'apaisement ?
Mon avis :
Ce roman est un bonbon tantôt acidulé, tantôt sucré.
Luna est une jeune Napolitaine énergique et spontanée. Milanaise depuis que sa mère l'a emmené enfant loin de son père et de la superbe villa qu'ils occupaient.
Enfant, elle a d'abord quitté le quartier animé où elle vivait avec sa cousine Gina pour une maison cossue face à la plage et au Vésuve. Elle en veut dès lors à son père de l'avoir privée de cette cousine meilleure amie, de son absence.
Lorsqu'il tombe malade, Luna se sent obligée de venir à son chevet le temps de sa convalescence.
Luna se redécouvre durant son séjour Napolitain. Naples prend corps et vie sous la plume de Serena Guilano.
Ce roman est une invitation au voyage et à la cuisine italienne, comment ne pas saliver en regardant Luna et ses amies se goinfrer de gourmandises. Un hymne à l'amitié, à l'acceptation de soi, une dose d'antiracisme et de bonne humeur qui mettent les zygomatiques en position haute.
Les personnages secondaires sont délicieux. Luna et ses émotions contradictoires emplissent le coeur de tendresse.
Sous des dehors de sucre et de miel, des thèmes profonds sont abordés : l'écoute, le pardon, la solidarité, le racisme, la différence, un joli moment de lecture.
Une bulle d'évasion qui fait un bien fou en cette période grise de pandémie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire