LE SEUL COUPABLE
Auteur Jacques SAUSSEY
Éditions Fleuve Noir
Quand plane l'ombre d'une erreur judiciaire...
Septembre 2024. Un incendie se déclare à proximité de la maison de Paul Kessler, dans le Var. Au bout de quarante-huit heures, la piste criminelle est établie et les enquêteurs identifient la responsable : une certaine Laurence Dumas qui réside dans le Rhône, à plus de trois cents kilomètres de là.
Immédiatement, la mémoire de l'ancien commandant de police le ramène à une affaire qu'il a traitée dix ans plus tôt. En effet, cette femme est la mère de Margaux, une jeune fille retrouvée assassinée près de Lyon en 2014. À l'époque, les investigations de son équipe ont conduit à l'inculpation de l'ex-petit ami de la victime. Mais toutes les certitudes de Kessler vont voler en éclats face à la colère et aux doutes de Laurence Dumas. Une question lui glace alors le sang : a-t-il pu commettre une erreur ?
Mon avis :
Jacques Saussey nous propose un thriller palpitant, au suspense constant où en parallèle de ses efforts pour obtenir la réouverture de l'enquête pour le meurtre de Margaux, une autre enquête se déroule, menée par l’ancienne équipe de Kessler, sur un tueur en série surnommé “le Piqueur”, qui drogue et tue ses victimes à la sortie de boîtes de nuit.
Les deux intrigues s’entrelacent comme des serpents dans un panier, créant une dynamique narrative pleine de rebondissements. L'auteur excelle à maintenir la tension, jouant avec nos nerfs comme un chat avec une pelote de laine, jusqu’à l’épilogue.
Au fil des enquêtes, on s’accroche aux petites victoires et aux impasses avec Paul, le commandant Waill, Cyrielle et Zoé. Ce thriller est captivant par sa construction entre passé et présent, entre amitiés et haines qui ont forgé les vies des personnages et scellé le destin des plus fragiles.
Jacques Saussey est un manipulateur de génie : les monstres sont fragiles, les gentils sont coriaces.
Un vrai coup de cœur ! Le bien et le mal se font face dans un cliffhanger final qui nous ouvre des perspectives quant à l'avenir de Paul Kessler.