jeudi 7 novembre 2024

LE SEUL COUPABLE de Jacques SAUSSEY

 

LE SEUL COUPABLE 

Auteur Jacques SAUSSEY

Éditions Fleuve Noir

Quand plane l'ombre d'une erreur judiciaire...
Septembre 2024. Un incendie se déclare à proximité de la maison de Paul Kessler, dans le Var. Au bout de quarante-huit heures, la piste criminelle est établie et les enquêteurs identifient la responsable : une certaine Laurence Dumas qui réside dans le Rhône, à plus de trois cents kilomètres de là.
Immédiatement, la mémoire de l'ancien commandant de police le ramène à une affaire qu'il a traitée dix ans plus tôt. En effet, cette femme est la mère de Margaux, une jeune fille retrouvée assassinée près de Lyon en 2014. À l'époque, les investigations de son équipe ont conduit à l'inculpation de l'ex-petit ami de la victime. Mais toutes les certitudes de Kessler vont voler en éclats face à la colère et aux doutes de Laurence Dumas. Une question lui glace alors le sang : a-t-il pu commettre une erreur ?


Mon avis : 


Jacques Saussey nous propose un thriller palpitant, au suspense constant où en parallèle de ses efforts pour obtenir la réouverture de l'enquête pour le meurtre de Margaux, une autre enquête se déroule, menée par l’ancienne équipe de Kessler, sur un tueur en série surnommé “le Piqueur”, qui drogue et tue ses victimes à la sortie de boîtes de nuit.

Les deux intrigues s’entrelacent comme des serpents dans un panier, créant une dynamique narrative pleine de rebondissements.  L'auteur excelle à maintenir la tension, jouant avec nos nerfs comme un chat avec une pelote de laine, jusqu’à l’épilogue.

Au fil des enquêtes, on s’accroche aux petites victoires et aux impasses avec Paul, le commandant Waill, Cyrielle et Zoé. Ce thriller est captivant par sa construction entre passé et présent, entre amitiés et haines qui ont forgé les vies des personnages et scellé le destin des plus fragiles.

Jacques Saussey est un manipulateur de génie : les monstres sont fragiles, les gentils sont coriaces. 

Un vrai coup de cœur ! Le bien et le mal se font face dans un cliffhanger final qui nous ouvre des perspectives quant à l'avenir de Paul Kessler.






lundi 28 octobre 2024

DE MINUIT A MINUIT de SARA MYCHKINE

 

DE MINUIT A MINUIT

Autrice : SARA MYCHKINE

Aux Éditions Le bruit du monde

Une femme écrit à sa fille, dont la garde lui a été enlevée. Sa longue lettre revient sur les fragilités et les traumatismes qui ont conduit à ce déchirement, mais aussi sur les déterminismes familiaux, sociaux et historiques qui ont conditionné leur existence à toutes deux. 

Face à la désolation d’un quotidien misérable, face à la violence de l’addiction, se dresse le rempart d’amour absolu qu’une mère a érigé pour sa fille, quitte à la perdre, quitte à se perdre.
C’est la poésie ardente et lumineuse de ce premier roman qui parvient à conjurer la noirceur de son sujet, à sauver une vie infime de l’effacement.


Mon avis :


De minuit à Minuit de Sara Mychkine nous plonge dans une réalité crue et bouleversante. À travers une narration fragmentée et poétique, l’auteure nous fait vivre l’histoire d’une mère aux prises avec une addiction dévastatrice au crack, et de sa fille, arrachée à son foyer pour être placée.

Ce roman, c’est avant tout une tentative désespérée de la mère pour expliquer l’inexplicable à son enfant. Comment raconter l’indicible ? Comment mettre des mots sur une situation d'une tristesse absolue, le renoncement ? L'autrice nous offre une réflexion profonde sur la douleur, l’amour maternel et la résilience face à l’adversité. 

La forme choisie, déstabilisante par moments, reflète parfaitement le chaos intérieur de cette mère qui veut laisser une trace de son existence à sa fille. Lui laisser une lettre pour la sauver du destin qui a été le sien. C’est un récit où chaque mot est pesé, chaque silence est lourd de sens. Une lecture qui ne laisse pas indemne, mais qui ouvre une fenêtre sur des réalités souvent invisibles.

Je n'aurai pas choisi spontanément ce roman très sombre sans les 68 Premières Fois. Le sujet difficile à aborder sans noirceur, sans une atmosphère oppressante, malgré un style poétique d'une intensité émotionnelle difficile à soutenir. 



jeudi 10 octobre 2024

CE QU'IL RESTE A FAIRE de Marie DE CHASSEY

 

CE QU'IL RESTE À FAIRE

Autrice : Marie DE CHASSEY

Aux Éditions ALMA

Sa fille aimerait aller à la mer. Se baigner, bientôt. Mais comment répondre à un si lointain, comment entendre ce désir, elle qui ne peut vivre qu’au jour le jour ? Et si Judith prenait froid ? Et si son état empirait ? Florence a toujours su ce qui était le mieux pour elle.

Elle lui fera couler un bain. Lui préparera son déjeuner préféré. S’accrochera à tout ce qu’il reste à faire, quand il n’y a plus rien à faire



Mon avis :

Marie de Chassey propose un roman profondément émouvant, décrivant l’accompagnement d’une mère, Florence, de sa fille Judith en phase terminale d’un cancer.

Le style descriptif de l'autrice, qui se concentre sur les actions et gestes de Florence, peut rendre la lecture éprouvante tout au long de ces 134 pages. La situation inéluctable que vivent les deux femmes, avec le soutien du corps médical, notamment Victor l’infirmier, qui aide Florence à lâcher prise, et la gestion de la douleur de Judith, ne laisse aucun répit aux émotions des personnages.

Ce premier roman, d’un réalisme saisissant, expose la brutalité de la maladie, les sentiments des protagonistes et le deuil. Il laisse une impression de vérité crue, rendant l’expérience de lecture à la fois immersive et douloureuse.

À la fin du chemin, chaque geste compte. Les petites choses du quotidien, les moments partagés donnent du sens même dans les circonstances les plus difficiles.

Le rôle d’aidant, à la fois beau et terrible, est capturé de manière frappante par le roman.

mercredi 25 septembre 2024

LE CLIENT MYSTÈRE de Mathieu LAUVERJAT


 CLIENT MYSTÈRE

Auteur : Mathieu LAUVERJAT

Aux Éditions SCRIBES

Alors qu’il pédale comme un dératé dans les rues de Lille pour livrer toujours plus de repas chauds, le narrateur de Client mystère est percuté par une voiture. S’il sort de l’accident sain et sauf (avec un bras mal en point), il se retrouve néanmoins « indisponibilisé » par les algorithmes de l’application pour laquelle il travaillait. Et donc, sans ressources.
C’est alors qu’il entend parler d’un métier curieux : les « clients mystères », des particuliers mandatés par les entreprises pour jouer aux clients afin d'évaluer les performances des employés à leur insu. Notre héros devient donc l’un de ces hommes invisibles à la solde du management contemporain.
Client mystère dépeint avec tension et vivacité le monde du travail au temps de l’ubérisation : dictature de l’algorithme, culte de l’efficacité, déshumanisation progressive des interactions sociales, consumérisme débridé… autant de thématiques explorées dans ce roman, récit d’un passage à l’ennemi – avec toutes les conséquences que cela peut entraîner.


Mon avis :

Totalement inattendu, ce roman est, me semble-t-il, un mixte entre roman et témoignage. L'histoire proposée par Mathieu Lauverjat saisie par son réalisme. Qui, après une expérience culinaire, n'a pas pris son portable pour noter l'établissement ? Saurait-on vivre sans au moins y penser ?

Le livreur de pizza devenu Client Mystère se prend totalement au jeu du challenge. Chaque jour, son shoot  d'adrénaline et les points à gratter sur la concurrence lui donnent une raison d'avancer. Jusqu'à l'accident. 

Ce roman ne m'a pas embarqué, trop de situations répétées pour me rendre sympathique ce personnage un peu cynique. Le narrateur, malgré son enthousiasme premier pour ce rôle encore plus anonyme que celui de livreur, se retrouve confronté à une réalité où l'efficacité et la rentabilité priment sur l'humain.

Ce monde où les individus ne sont que pions sur l'échiquier d'un système impitoyable, où la quête de la performance n'a de limite que celle de l'acceptabilité par le personnage de son anonymisation totale. 

Ce roman nous interroge sur les conditions de travail, la place de l'humain dans une société qui, à force d'automatisation isole toujours plus.

Le style de Mathieu Lauverjat est immersif, effréné, tendu, en reflet de la vie de son personnage. Le jargon managérial et les anglicismes soulignent la déshumanisation progressive du protagoniste. Les situations sont parfaitement décrites avec une précision quasi documentaire, rendant le récit instructif et probablement, pour ceux qui ont été sensibles, captivant.

Ce roman n'était pas fait pour moi. Néanmoins, il est extrêmement bien construit pour mettre en lumière les dérives de l'ubérisation. L'auteur nous offre une perspective unique sur la précarité, tout en mettant l'accent sur les défis et les absurdités de ce système. 

Je n'ai pourtant pas su le quitter avant l'épilogue. L'auteur maintient l'intérêt du lecteur dans l'attente de connaître les choix du protagoniste. 

 







mercredi 11 septembre 2024

LOIN DE LA FUREUR DU MONDE de Jérome CAMUT et Nathalie HUG

 

LOIN DE LA FUREUR DU MONDE

Auteurs : Jérôme CAMUT et Nathalie HUG
Aux Éditions Fleuve Noir

Il est la rumeur, et personne ne l`attrapera !
Massif des Pyrénées.
Alix vient d`être nommée policière municipale quand la disparition de son meilleur ami la pousse à s`aventurer seule dans la forêt primaire de la Mâchecombe. Une zone interdite qui jouit d`une sombre réputation. On raconte en effet que nombre de ceux qui s`y sont risqués n`en sont jamais revenus. Mais Alix ne craint pas la rumeur et, pour ceux qu`elle aime, elle braverait les pires dangers. Ce qu`elle ignore, c`est qu`elle s`apprête à entrer sur le territoire de John, un être sauvage et singulier qui manifeste une réelle hostilité envers les hommes...


Mon avis


Qu'y a-t-il de plus beau qu'une nature préservée ? La forêt primaire de Mâchecombe, est pourtant le théâtre de bien étranges phénomènes. 

Robert a décidé de s'installer dans ce petit village des Pyrénées, à l'écart du tumulte des villes, loin du bruit et de la pollution. Retrouvé une communauté de vie, une solidarité. Peu de criminalité pour ce policier municipal qui, après le drame de la disparition de sa femme a dû élever ses enfants seul. Où mieux qu'en ce village pyrénéen peut-on côtoyer des animaux, la nature.

Alix a choisi d'embrasser la même carrière afin de seconder son père, s'occuper de son petit frère, rester près de Christophe, son collègue et ami de toujours.

Cette forêt préservée pour le bien de tous est le théâtre de disparitions au fil des années. Cette fois, c'est Christophe qui ne revient pas d'une patrouille.

Jérôme Camut et Nathalie Hug offrent un thriller haletant sur fond d'écologie. Que fait-on pour préserver la nature, ceux que l'on aime ? Peut-on s'affranchir de la norme pour décider de vivre loin de la fureur du monde ?

Un petit écueil toutefois au récit selon moi, les dialogues au début de la rencontre entre La Rumeur et Alix. Le roman est cependant addictif. Impossible de ne pas s'attacher à Alix et John.

Les personnages sont développés, attachants. Le style est inimitable tant la symbiose des quatre mains est palpable. Le récit est haletant, les chapitres courts nous plongent dans l'attente insoutenable de ce qui va suivre pour les protagonistes. Les secrets enfouis et les manipulations des pères de familles dévoilés peu à peu maintiennent le lecteur en haleine jusqu'à l'épilogue.

Ce roman selon moi présente plusieurs niveaux de lecture : thriller à fort suspense avec des rebondissements multiples ; réflexion sur la nature humaine et la frontière entre l'humain et l'animal, les instincts primaires qui peuvent surgir dans les situations extrêmes ; une critique sociale de la société moderne, l'isolement, la solitude, la déconnexion avec la nature.

Ce roman nous incite à nous rappeler la célèbre citation de Albert Camus : "La vie est la somme de nos choix". 

Merci aux Éditions Fleuve Noir pour ce moment hors du temps.







samedi 7 septembre 2024

MADELAINE AVANT L'AUBE de Sandrine Collette

 

MADELAINE AVANT L'AUBE

Autrice Sandrine COLLETTE

Aux Editions JC Lattès

C’est un endroit à l’abri du temps. Ce minuscule hameau, qu’on appelle Les Montées, est un pays à lui seul pour les jumelles Ambre et Aelis, et la vieille Rose.

Ici, l’existence n’a jamais été douce. Les familles travaillent une terre avare qui appartient à d’autres, endurent en serrant les dents l’injustice. Mais c’est ainsi depuis toujours.

Jusqu’au jour où surgit Madelaine. Une fillette affamée et sauvage, sortie des forêts. Adoptée par Les Montées, Madelaine les ravit, passionnée, courageuse, si vivante. Pourtant, il reste dans ses yeux cette petite flamme pas tout à fait droite. Une petite flamme qui fera un jour brûler le monde.

Avec Madelaine avant l’aube, Sandrine Collette questionne l’ordre des choses, sonde l’instinct de révolte, et nous offre, servie par une écriture éblouissante, une ode aux liens familiaux.


Mon avis :

Tout d'abord, ce qui a retenu mon attention, c'est la bouille de cette gamine crasseuse. Madelaine avant l'aube. Un prénom si doux, une promesse nouvelle, celle de l'aube.

Au village des montées, Ambre et Aelis les jumelles, la vieille Rose vont la recueillir. La période est rude, la famine accable la région, les récoltes sont mauvaises et les Ambroisies règnent durement sur leur terre. Le fils du seigneur est un être sans foi ni loi, ses crimes sont impunis, qu'il détruise des récoltes pour des plaisirs de chasse ou qu'il exerce un droit brutal de cuissage, aucune compassion n'émane de cet esprit dérangé.

La famine règne, le labeur est toujours plus dur, mais ils sont ensemble. Trois fermes, une famille créée et unie par la misère, la mort omniprésente. Il faut s'attendre à ce que les plus faibles ne survivent pas. 

Le Basilic sinue le long des Montées sans livrer suffisamment d'eau pour nourrir les récoltes. C'est la famine. La mort n'est pas douce. Je me suis demandée si l'autrice avait choisi le nom du cours d'eau en analogie avec le serpent dont le regard est mortel -selon la mythologie-, comme le regard de Madelaine porte rage, haine puissante qui mèneront au chaos.

L'écriture de Sandrine Collette touche juste, entre poésie et dureté, pour raconter la force de cette gamine qui refuse la fatalité et l'injustice. La rage que Madelaine porte en elle, dans ce monde régenté par des prérogatives d'un autre âge, va bouleverser l'ordre établi.

L'autrice nous offre avec “Madelaine avant l’aube” un récit poignant, sombre, sans rémission qui nous transporte dans les terres du Morvan à une époque impitoyable. Elle dépeint, avec une poésie ciselée et une intensité de récit qui vous maintient en apnée, la vie des fermiers opprimés par des seigneurs qui considèrent le fruit de leurs efforts comme leur dû.

Dans une époque brutale, où les femmes sont réduites à l’état de biens, Madelaine émerge comme une fille bouillonnante de détermination, son prénom doux contraste avec la rage qui l’habite. Une rage viscérale née de l’injustice, de la souffrance qu'elle n'a eu d'autre choix que de combattre d'instinct avec force.

Le contraste entre l'innocence de la fillette Madelaine et la cruauté du monde qui l'entoure est particulièrement marquant.

Un récit d'une beauté crépusculaire, tragique.








mercredi 4 septembre 2024

LES ÂMES FRAGMENTÉES de Charlotte MONSARRAT


 LES ÂMES FRAGMENTÉES

Autrice : CHARLOTTE MONSARRAT

Aux Éditions Anne CARRIÉRE

Dans un futur proche, les tournages de cinéma, trop polluants, ont été interdits. À la place, un procédé permet d’extraire les souvenirs de personnes décédées pour les monter en films éphémères qui durent le temps que la mémoire s’efface.
Veronica, réalisatrice de filmémoires en panne d’inspiration, est condamnée à restaurer ses anciens succès pour gagner sa croûte. En dérushant les souvenirs d’un trafiquant de mémoires, elle découvre qu’elle a eu avec lui une relation amoureuse dont elle ne se souvient pas.
Aidée par sa compagne et sa mère, Veronica mène une enquête intime sur les traces de son passé. Pour retrouver son identité, elle doit recoller les morceaux de son âme fragmentée.


MON AVIS :


Charlotte Monsarrat nous propose un roman passionnant dans lequel on découvre que dans un futur proche où les tournages de cinéma sont interdits en raison de leur impact environnemental, une nouvelle technologie permet de créer des films à partir des souvenirs des personnes décédées. Ces films, appelés “filmémoires”, sont éphémères. Ils disparaissent avec le temps. 

Véronica, réalisatrice, est confrontée à la page blanche lorsqu’elle commence à travailler sur les souvenirs de Joachim Beckett, criminel, inventeur de l'extraction mémoriel, trafiquant de mémoires, décédé. Elle découvre avec stupeur qu’elle apparaît dans ses souvenirs, bien qu’elle n’en ait elle-même aucun souvenir. Aidée par sa compagne et sa mère, Elle se lance dans une enquête personnelle pour reconstituer son passé, comprendre ce qui lui est arrivé.

Il faut se laisser embarquer dans cet excellent roman d'anticipation, subtil, aux descriptions détaillées, aux dialogues percutants. Charlotte Monsarrat parvient à créer une atmosphère plombée, pas si futuriste lorsque l'on sait que déjà, il est possible de laisser une trace sur sa pierre tombale par le truchement d'un QR Code. Les prestations lucratives sont déjà présentes alors pourquoi pas les "filmémoires" ?

Les nombreux rebondissements de l'intrigue, construite de manière à maintenir un suspense tendu jusqu'à l'épilogue, captivent totalement.
La mémoire est fragile, les souvenirs volatils, l'autrice nous confronte aux thèmes de l'identité, de la quête de soi et des traumatismes que le cerveau enfouit profondément parfois. 

Charlotte Monsarrat dans ce premier roman nous donne à réfléchir sur les dérives d'une société qui sous couvert de progrès, technologique ou environnemental, offre des produits mercantiles pour améliorer le futur du plus grand nombre. L'extraction mémorielle est-elle réellement un progrès ? Nos souvenirs ne font-ils pas concrètement partie de notre identité ?

Véronica enquête pour enfin toucher du doigt les blancs dans son histoire et se remémorer de biens encombrants souvenirs qui bouleversent sa vie. Peut-on tronquer la mémoire de quelqu'un ? Avec quelles conséquences ? c'est un questionnement que ces nouvelles offres qu'une société consumériste nous soumet.

Merci aux 68premièresfois pour ce roman écrit, à la façon d'un épisode de "Black Mirror" pour nous donner à réfléchir, qui laissera une empreinte durable dans ma mémoire.  


mercredi 28 août 2024

TOUT CE QUI EST SUR TERRE DOIT PÉRIR - LA DERNIÈRE LICORNE de MICHEL BUSSI

TOUT CE QUI EST SUR TERRE DOIT PÉRIR
LA DERNIÈRE LICORNE

Auteur : Michel BUSSI
Aux Editions Pocket

Une masse sombre, inexpliquée, prise dans les glaces millénaires du mont Ararat.
Un livre interdit, gardé sous clé dans l’enfer du Vatican.
Un animal de bois, énigmatique, portant au front une corne unique.
Les indices sont là, éparpillés. Un gigantesque puzzle à reconstituer pour remonter à l’origine de toutes les religions du monde.
De Bordeaux à Hong Kong, en passant par l’Arménie, Zak Ikabi n’a qu’une obsession : en réunir toutes les pièces. Et trouver ainsi l’arche de Noé.
Embarquée malgré elle dans sa quête, la glaciologue Cécile Serval, aussi érudite que volcanique, se voit bientôt confrontée à un véritable déluge de questions. Et de balles de kalachnikovs…
Car pour garder ce secret, certains sont prêts à tous les sacrifices….
Un thriller ambitieux au rythme effréné. Une intrigue historique diaboliquement séduisante qui embarque le lecteur dans une course folle, de Bordeaux à Erevan en passant par le Vatican et Hong Kong, à la poursuite d'un secret qui n'est rien de moins que celui de l'humanité tout entière.
Tout ce qui est sur Terre doit périr a précédemment paru sous le titre La Dernière Licorne, sous le pseudonyme de Tobby Rolland.



Mon avis :


Il n'est pas rare que Michel Bussi flirte avec la science-fiction, le suspense. Il s'agit pourtant bien d'un thriller même si, à la lecture du titre et du pitch on pourrait s'y tromper, car il se joue des frontières entre fiction et réalité.

Cela enrichit l'histoire, offre une expérience de lecture immersive et mène l'auteur à nous conter les tribulations d'un Zak Ikabi, plus rocambolesques les unes que les autres, dans un rythme effréné. 

Difficile de définir ce roman : une pointe de Da Vinci Code, Michel Bussi y tisse une intrigue complexe autour de mystères historiques et religieux. La quête vertigineuse qu'il impose à son personnage le mène de Bordeaux à Hong Kong, du Vatican à l'Arménie. Le mont Ararat devient le centre névralgique de l'intrigue.

Il y a de l'Indiana Jones en Zak Ikabi, son Graal est la licorne.

L'auteur nous offre un récit épique qui mêle action, éléments de mystères, révélations surprenantes et nombreux rebondissements qui maintiennent un suspense et une tension narrative constante. L'écriture est fluide, rythmée qui captive jusqu'à l'épilogue.

L'histoire est originale, palpitante, l'auteur a une capacité à maintenir le lecteur en tension qui ne se dément pas.